Mitchell Ravvin

une histoire de survie

Je m’appelle Mitchell Ravvin et je suis propriétaire de Rave Results, un service professionnel de collecte de fonds qui offre de l’aide aux petites et moyennes entreprises à but non lucratif. Je suis né à Calgary où j’ai aussi grandi, et à part quelques années de travail à Toronto (4) et à Los Angeles (1 an), c’est à Calgary que j’ai passé la majorité de mes 50 ans de vie.

Après avoir obtenu mon diplôme en études commerciales à l’université de Calgary, j’ai travaillé comme agent immobilier et promoteur dans l’immobilier commercial, comme conseiller en placement pour une grosse institution financière, et depuis les 9 dernières années, comme professionnel de collecte de fonds. Par contre, j’ai aussi ravivé une ancienne passion, la boxe, que j’avais pratiqué brièvement vers l’âge de 17 ans.

Lorsque j’étais agent immobilier à Los Angeles en 1992, j’ai voulu me remettre en forme et suis devenu membre d’un club de boxe; 4 ans plus tard, ayant participé à de nombreux matchs de boxe, j’ai décidé de prendre une année sabbatique afin de me vouer à temps plein à devenir boxeur professionnel.

Pendant cette année, j’ai participé à quelques matchs de boxe professionnels, remportant mes deux premiers matchs à Calgary et à Red Deer. Hélas, les choses se sont moins bien passées à Prince George, où j’ai confronté un adversaire ayant des compétences et de l’expérience nettement supérieures aux miennes. Lorsqu’il m’a frappé, j’ai perdu connaissance, subissant une commotion cérébrale grave ainsi qu’un traumatisme cérébral léger.

À cause de ce coup à la tête ainsi que plusieurs autres blessures à la tête subies au cours de ma vie active, j’ai ressenti de nombreux symptômes de ce que j’ai appris plus tard à identifier comme le « syndrôme post-commotion », dont les symptômes incluent la dépression et la confusion. Après quelques mois passés à l’hôpital et à tenter différents médicaments, j’ai enfin trouvé un médicament qui fonctionnait vraiment bien – quoique seulement temporairement.

À ce moment-là, j’étais devenu conseiller en placement. Malheureusement, j’ai dû cesser à travailler en 2001 et faire un autre séjour de quelques mois à l’hôpital. Là, j’ai reçu plusieurs diagnostics. Compte tenu la blessure cérébrale et certains problèmes de santé mentale dans ma famille lointaine, les médecins avaient différentes idées et de pronostics quant à la thérapie requise. Heureusement, ma mère connaissait un médecin spécialisé en neuropsychiatrie, qui a pu me diagnostiquer correctement, prescrire une série de médicaments plus efficaces, et proposer d’autres recommandations pour mon bien-être.

Bien que je serai atteint toute ma vie d’une dépression chimique et d’un traumatisme cérébral léger, j’ai pu mener une vie assez normale à part quelques petits pépins au cours des 10 dernières années. En plus des médicaments et des consultations continues avec le médecin que connaissait ma mère, j’ai aussi découvert que le yoga, une bonne alimentation, un bon régime d’entraînement, et un changement de profession ont tous contribué à mon mieux-être quotidien. J’ai quitté le domaine des placements pour faire valoir mes compétences dans un milieu moins stressant – le monde de collecte des fonds –bien qu’il soit difficile de prétendre que cette nouvelle profession engendre vraiment moins de stress!

Il y a environ quatre ans, j’ai aussi décidé de venir à la rescousse d’un chien nommé Lucas. À part ma mère, je crois qu’il s’agissait de ma première véritable expérience d’amour inconditionnel. C’est vrai que Lucas doit être promené tous les jours, et qu’il aime être très occupé et a toutes sortes de façons uniques de se donner des défis; mais c’est peu cher à payer comparé à l’immense joie qu’il me donne. Lucas, c’est une thérapie formidable, qui vient s’ajouter à toutes les autres méthodes mentionnées.

D’après moi, le fait d’apprendre à devenir guerrier tant sur le plan physique que mental au cours de ma vie m’a aidé à retrouver la santé, ainsi que la discipline de maintenir mon bien-être depuis toutes ces années. Pour quiconque se retrouve dans ma situation, ayant vécu une blessure physique ainsi que des défis de santé mentale, j’espère que mon histoire de survie pourra aider d’autres qui ne bénéficient peut-être pas du même réseau de soutien que moi et sur lequel je continue à compter de temps à autre.

Le fait d’être physiquement actif a fait toute la différence dans ma vie, comme pour quiconque jouit d’une vie active, d’après moi. Selon la recherche, le fait d’être plus actif revêt encore plus d’importance pour les personnes ayant un handicap, à cause des avantages pour la santé et l’estime de soi rehaussé que stimule l’activité physique. Je crois fermement que le message de vie active s’adresse à tous, peu importe le niveau d’adresse, et que nous avons tous et chacun une histoire d’espoir et de possibilité à partager.